Quand les sapins de Noël deviennent des arbres festifs (Le Figaro, 24 décembre 2016)

Article de Stéphane Kovacs

Au nom de la laïcité, la naissance de Jésus est parfois escamotée dans l’espace public.

(Profane et sacré sont intimement mêlés lors de la fête de Noël.) « Il y a en France un laïcisme ambiant qui consiste à dire que Noël est une fête confessionnelle – or ce n’est pas que cela – et qu’il faut en gommer certains aspects pour ne choquer personne. C’est un phénomène essentiellement urbain, une évolution dans laquelle l’immigration joue un rôle important. »

« Accepter que les uns et les autres puissent fêter leurs fêtes, c’est cela aussi la laïcité ! », précise dans ce même article Francis Kalifat, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Laurence Marchand-Taillade, présidente des Forces laïques, ajoute : « on est dans la psychose : il ne faut pas faire plus laïc que les laïcs ! Que l’on soit croyant ou pas, l’important, c’est l’esprit de Noël, où la fraternité, la solidarité et l’espoir reprennent toute leur place ».

Dénonçant une déchristianisation de cette période, le directeur de la Commission anglaise pour l’égalité et les droits de l’homme, David Isaac, note que « la liberté religieuse est un droit humain fondamental… Il ne faudrait pas le supprimer par peur d’offenser ».