La fête, rupture du quotidien, comprend inévitablement un ou plusieurs moments de convivialité, tel celui du repas, plus copieux, plus luxueux que d’ordinaire.
Les menus des repas ou des pâtisseries traditionnelles (galette des Rois, crêpes, beignets…) ont « toujours » accompagné les fêtes familiales ou villageoises, du berceau à la tombe, et lors des fêtes calendaires qui ponctuent chaque saison. La permanence de certaines coutumes en Europe, comme le Carnaval ou la tournée des enfants qui chantent leurs vœux de porte en porte, montre leur grande ancienneté. Ces coutumes sont parfois impossibles à dater car elles remonteraient à ce que certains appellent le temps des « Indo-Européens », terme qui ne prouve pas un caractère ethnique, mais linguistique, et qui correspondrait au deuxième millénaire avant notre ère.
On verra que la table a toujours été un formidable lieu de pouvoir et de stratégie politique ! C’est une occasion privilégiée pour la diplomatie, pour les affaires, pour les réconciliations, même si, comme toute réunion familiale ou sociale, les repas sont parfois sources de conflits.
Voir la critique dans Famille Chrétienne, 1961-1962, p. 29